1970/1980
1ers centres de positionnement en Amérique du Nord
Le positionnement, ou installation posturale au fauteuil roulant, est un phénomène peu évalué avant les années 2000 en France, et dont on mesure peu les conséquences sur la vie quotidienne mais aussi sur le corps humain.
Les Etats Unis d’Amérique et le Canada sont les premiers à réfléchir sur les conséquences du positionnement et aux solutions permettant de les éviter ou du moins d’en ralentir les effets, à partir de la fin des années 70 et du début des années 80. C’est l’émergence des cliniques du positionnement et de la mobilité, qui inscrivent le patient et son environnement direct au cœur du processus.
D’autre part, la complexité de l’analyse impose un fonctionnement pluridisciplinaire, où chaque professionnel apporte ses compétences : médicales, paramédicales et techniques, afin de proposer une intervention la plus documentée, complète et ciblée possible.
Durant cette période, en France, le positionnement est encore une notion très floue. Peu de méthodes d’évaluation, une technique de grand appareillage qui doit s’adapter à tous les sujets sans résultats probants sur la préservation de la mobilité, sur le confort et sur l’optimisation des habitudes de vie. Ce qui se traduit par un manque de réponse criant face aux problématiques rencontrées par les usagers de fauteuil roulant. C’est aussi le constat réalisé par l’AFM-Téléthon en 2005.
Pourtant, depuis les années 2000, la société canadienne Physipro s’est installée en France pour distribuer les produits d’assistance à la posture modulaire. Elle importe par la même occasion le concept de cliniques du positionnement et de la mobilité. En 2005, la première CPM s’inscrit dans un établissement de santé au CHU Rangueil Toulouse, avec l’ergothérapeute Mireille Costes soutenue par le Pr Marque.
Deux ans après, on peut comptabiliser 5 CPM en France. En 2007, l’AFM décide d’employer une ergothérapeute pour accompagner le développement des CPM, pour fédérer et donc pour structurer le réseau : c’est le projet Positi’F.
A la suite des travaux engagés par l’AFM dans le cadre du projet Positi’F, un groupe de travail est mis en place en 2012. La réunion d’une vingtaine de professionnels (médecins MPR, paramédicaux), tous impliqués au sein d’une CPM permet de mutualiser les connaissances dans un but de les faire évoluer et bien sûr d’initier un travail d’harmonisation.
Pour poursuivre ce travail, le groupe a besoin de clarifier sa position auprès de potentiels partenaires, car les CPM ne s’adressent pas seulement aux malades neuromusculaires mais à toute la population des personnes à mobilité réduite.
C’est pourquoi le groupe de travail a pris la décision en 2014 de se constituer en association loi 1901, afin de pouvoir représenter l’activité dans sa globalité. Cela aboutit à la naissance de l’Association POSITI’F.
Objectifs et enjeux de l’association Positi’F
L’association souhaite se saisir à la fois du projet de création du réseau des CPM mais aussi des différentes thématiques sous-jacentes au domaine du positionnement, tant sur le plan technique que structurel.
Les objectifs sont donc multiples, dans le domaine du positionnement de la personne en situation de handicap :
L’association est représentée et administrée par le conseil d’administration comprenant 6 à 12 personnes, toutes bénévoles
Le conseil d’administration statue sur les différents projets et décisions de l’association lors de réunions organisée via audio ou visioconférence.
Il est élu lors de l’assemblée générale, et renouvelé par tiers tous les ans.
L’association Positi’F a donc pour but de faire évoluer et de diffuser les connaissances liées au positionnement et au choix du fauteuil roulant, afin d’améliorer la qualité de vie des utilisateurs. C’est un projet de grande envergure, qui réunit les intérêts et l’expertise des usagers, ainsi que les compétences des professionnels de santé et de l’appareillage. Positi’F doit ainsi être en mesure de réunir tous ces acteurs autour de ce grand projet.
L’association compte s’appuyer sur différents leviers et soutiens pour assurer le financement des travaux et des projets nationaux.
Trois types de ressources sont à distinguer :